Vendredi- Le Bateau à la montagne
Le Bateau à la montagne
Naviguer dans les fjords c’est faire du bateau à la montagne.
La nuit a été courte, nous sommes réveillés vers 6h 30 grâce au confort spartiate des couchage monacal
Nous avons raté les arrêts de 2h du mat et de 4h, mais à 7h nous arrivons dans le petit port de Torvik . A vue d’œil quelques centaines d’habitants mais 5 hôtels répertories dans Booking !
C’est un petit village éparpillé sur la colline. La grue qu’on voit sur le port ne sert pas à construire un immeuble mais à décharger les bateaux. Une voiture et trois piétons descendent. Un chariot élévateur décharge un tuyau de poêle (sans lui demander comment il va) et recharge deux palettes de pavés.
On imagine un village tranquille, aucun bouchon automobile jamais signalé, peut-être un policier municipal/garde champêtre/ jardinier/ gardien de la poste et du phare.
Un seul bateau de pêcheur dans le port. On voit à la taille du bateau qu’ici il y a peu de vagues et de tempêtes.
Pour le petit déjeuner, on présente sa carte de cabine à un lecteur qui clignote vert et dit « welcome ». Peut-être que si on veut truander, une trappe s’ouvre sous nos pieds et on est expédié à fond de cale.
C’est comme dans « un bonheur insoutenable » de Ira Levin , dès qu’on veut aller quelque part un lecteur nous contrôle et nous autorise. Quand on débarquera, le lecteur clignotera et dira « good bye », quand on reviendra, il clignotera et dira « welcome on board ».
La même carte permet de rentrer dans la cabine et de régler au bar et au restaurant.
J’ai noté qu’il n’y a pas de lecteur aux toilettes, encore un espace de liberté disponible.
Le Petit Dej est le summum du petit dej Nordique : saumon fumé, hareng fumé et mariné, thon à la tomate et d’autres poissons accommodés diversement que je ne saurais identifier. Saucisses diverses, bacons, œuf brouillés, fromages marrons , jaunes et blancs, pains avec et sans gluten.
Enfin des boissons à base de fruits très épicées et une grande variété de fruits rouges.
Le service est nickel, la salle toujours dans le style « la croisière s’amuse » mais toujours pas de Capitaine en vue.
Nous repartons vers Alesund. L’escale dure 30 mn, c’est énorme. Nous débarquons pour faire le tour du port, en fait Alesund est très étendue le long de la côte.
Des bâtiments modernes du bureau ont été construits sur le quai au ras de l’eau.
Comme Elisabeth avait peur que le bateau ne reparte avant qu’elle ne monte, vous voyez sur la photo que je le retiens.
Nous entrons vers un fjord très long qui va nous mener dans 3h30 à Geirander ; là-bas nous laisserons une centaine de passagers et ferons demi tour pour une deuxième escale à Alesund vers 18h. N’oublions pas que c’est un ferry et non un bateau de croisière…
Quelques photos d'Alesund, une ville tranquille.
Quand on passe le matin les magasins ne sont pas encore ouverts, on repasse a 18h 30, ils sont déja fermés !
A part les Restaurants et quelques petits supermarchés les horaires sont de 9h-18h.
On est en bateau et pourtant on se croirait à la montagne. De chaque coté du fjord, des a-pics vertigineux mènent à des sommets qui culminent à 1500 m et sont encore recouverts de plaques de neige à la mi juin.
Il y a partout des cascades de plusieurs centaines de mètres qui tombent dans la mer.
Geirander semble un lieu de villégiature très prisé. Un grand bateau de croisière est ancré au large du petit port ; une route en lacet descend de la montagne, les véhicules la descendent à trente à l’heure.
Nous nous sommes mis sur la plage arrière pour profiter de la vue et du soleil mais l’anorak est de rigueur. Près de nous, une équipe de 5 mouskebières ont établi un camp de base où ils combattent vaillamment des bouteilles dans un combat visiblement inégal.