Mercredi - De Paris à Bergen
« Jour 1 » comme dirait LouAnne.
Pas la moindre grève des transports ni manif d’agriculteurs, nous arrivons donc à Roissy en un temps record. Heureusement sur place un bagage oublié paralyse l’aéroport.
Première escale à Copenhague ; ici tout est calme et silencieux. Les couloirs de l’aéroport ressemblent à une salle d’attente d’hôpital avec des « quiet saloon » où tout le monde chuchote pour ne pas déranger ses voisins.
Lorsque c’est l’heure d’embarquer on s’approche du comptoir d’embarquement ; l’hôtesse ouvre la porte et les passagers entrent calmement. Il n’y a aucune annonce au haut-parleur pour dire que l’embarquement est ouvert. Tout le monde le sait puisque c’est indiqué sur les panneaux. L’avion décolle à l’heure et nous voici à Bergen.
Bergen c’est comme une dentelle de dizaine d’îlots verts en forme de petites montagnes posées sur une mer d’huile. Chaque petit îlot est couvert de moquette vert foncé et des maisons de monopoly sont posées par ci par là. Petit aéroport de province calme et feutré, les taxis attendent sagement le client sans hâte pour le capter.
Le chauffeur de taxi est Sri lankais, il a de la famille à Toulouse et Paris. Quand il vient en France il atterrit à Toulouse et loue une voiture pour aller se balader à Barcelone ou … à Paris. Il adore conduire.
Il n’aime pas Paris, trop grand, trop de gens, trop de voitures. Il adore Toulouse. La vie en France et en Espagne lui paraît bon marché au regard du coût de la vie norvégienne. Il adore la dorade au fou ; il en achète des tonnes chez Auchan. Quand il va voir sa famille en France, il leur apporte dix kg de saumon fumé.
Il est 15h30 et il y a des bouchons. Le chauffeur nous explique que la plupart des Norvégiens commencent à travailler à 7h et terminent à 15h. En plus demain est un jour férié.
Pour confirmer que la vie n’est pas bon marché, 17 km de taxi coutent 500 NOK soit 50 €.
L’hôtel est parfaitement situé en ville mais ne mérite pas un commentaire excessif.
Bergen est assez mal tenu, les trottoirs ne sont pas très propres, les maisons peu entretenues. On voit que l’hiver est ici long et rude, c’est un peu comme les villages de montagne l’été, tout est gris pierre et l’herbe pousse partout.
On se balade dans le quartier du port vers Nostegaten ( gate et gaten c’est les rues et les avenues)
Dans les rues en pente, les anciennes maisons de pêcheur en bois sont charmantes mais mal entretenues, les enfants qui jouent dans la rue sont plutôt africains ou du moyen orient.
Puis on descend Skottegaten vers l’ouest et soudain tout change. On arrive dans une avenue qui ressemble aux Champs Elysées entièrement piétons. Il y a plein de touristes et de Norvégiens le nez au vent. Il fait chaud et on regrette presque (pour l’instant seulement) d’avoir pris nos blousons.
Au bout des Champs Elysées (ici ça s’appelle le …. Torgalmenningen, ouf !) on débouche sur le port avec son fameux « fish market »et ses bars à bières.
Le fish market est un ensemble de stands où on trouve profusion de poissons frais ( flétan, saumon, cabillaud, lotte) mais aussi des crustacés, de la baleine, des coquillages…
On choisit ce qu’on veut et le cuisinier vous le prépare cru ou cuit à la minute. On mange sur des tables simplissimes avec assiette en plastique et serviette en papier. Ça ressemble à la place Djamel el fna à Marrakech ou au port d’Essaouira avec ses marchands de poissons.
Après avoir fait le tour des stands (étude comparative s’impose !) on choisit de prendre des brochettes de poisson et de la viande de baleine. C’est cuit devant nous à la plancha par Antonio ( voir son portait).
Les brochettes sont excellentes car le poison est très frais ; c’est servi avec des légumes sautés à la plancha. Le steack de baleine qui est très noir contrairement au poisson, est cuit en deux minutes et a sensiblement le goût d’un steack de bœuf tendre. C’est assez logique car finalement la baleine est un mammifère qui vit dans l’eau.
C’est comme une vache qui se serait acclimatée à la mer. Il est donc logique que sa chair ait le goût du bœuf et pas celle du poisson. Vous n’échapperez pas à l’expression qui dit que manger du steack de baleine une fois c’est assez.
Convenablement lestés de ce repas hautement diététique, nous visitons le port. Un magnifique trois mats (cf Photos) embarque des VIP triés sur carton d’invitation pour un cocktail dînatoire dans les fjords.
Le bateau des vip
De nombreux magasins proposent des pulls typiques norvégiens à la discrétion légendaire et aux couleurs discrètes (je crois que je vais m’en acheter un).
Les quais sont peuplés de bars à bière avec terrasses et plaids sur les chaises (bonne indication de la température le soir). Sans doute, mais ce n’est pas certain, pour une veille de jour férié, les Norvégiens ont une descente hyper efficace de bières en tous genres de la blonde à 4 degrés d’alcool à la brune à 7,3 en pression ou en bouteille. IL est certainement possible d’obtenir autre chose à boire mais pour rester dans le ton, nous avons dégusté une excellente blonde.
le bar a bière : un grand choix
pour une activité quasi religieuse : la degustation
Nous rentons à l'hôtel, tiens le soleil est encore au dessus des immeubles. Il est quelle heure 15 h ?
pas du tout ...Il est 20h !
Le soleil à 20 h
Après tant d’aventures, le lit sera le bienvenu mais seulement après le compte rendu ci joint bien entendu.
Demain est un autre jour.