jeudi - Blaireau Européen 2016
Vous vous couchez à 23 h, il fait plein jour, vous tirez les rideaux au max pour dormir.
Vous vous réveillez à 5h du matin, il fait toujours jour pareil.
Peut être qu’il a fait nuit entre les deux ?
Il faudra mettre le réveil à minuit pour essayer (avec peu d’espoir) de surprendre la nuit.
Ce matin nous concourrons pour le prix du GRAND BLAIREAU Européen 2016.
1 - Pour vous qualifiez :
partez prendre le téléphérique qui offre un point de vue imprenable sur la ville, surtout sans vérifier que le point de vue est en plein brouillard.
La qualification est assez simple : si vous voyez le point de vue du bas c’est que vous verrez la vue quand vous serez en haut.
Donc nous sommes partis sans regarder.
2 – Pour franchir les deuxièmes phases de qualification, allez-y de préférence à l’heure de pointe, vers 11h de préférence. De la sorte quand le bus vous dépose au pied du téléphérique il y a déjà une queue énorme de gens qui attendent la cabine. Vous êtes ainsi assurés de faire la queue 45 mn minimum avant de monter.
3 – Enfin pour parvenir en finale assurez vous que le bus de retour est plein à ras bord et que l’un d’entre vous pourra prendre le bus tandis que l’autre attendra le « free taxi is coming in five mn maximum ».
Pour mettre toutes les chances de votre coté, choisissez un jour où l’un des deux bus est en panne de sorte que les rotations sont deux fois plus lentes et les bus plein à ras bord.
Je dois dire que notre performance dans cette compétition a été plus qu’honorable. Le titre de « Blairaud Européen 2016 » ne devrait pas nous échapper …ou alors c’est la faute de l’arbitre !
J’ai oublié de dire qu’il a plu presque tout le temps et qu’en haut c’était de la purée de poix. Bien sûr, l’après midi il y avait un soleil magnifique et pas une once de brouillard.
Pour compenser nos performances, nous avons trouvé un restaurant sur le port super sympa, uniquement fréquenté par des « locaux » ou j’ai dégusté un « Baccalao » ( si, si c’est comme cela qu’ils appellent la morue ici et Elisabeth, ne souhaitant déroger à ses habitudes culinaires s’est contentée d’un homard grillé (du homard, cha arriffe ! dit-elle).
Le cadre est super comme le montre la photo dessous, la patronne très sympa et les prix raisonnables pour ce pays réputé dispendieux.
Comme promis, nous nous sommes dirigés vers le magasin qui contient des milliers de pulls norvégiens discrets. Elisabeth ayant déjà acheté un bonnet de troll (cf dénonciation par image ci jointe) j’avais de la marge pour faire dans le voyant.
Soudain, alors que nous nous étonnions du peu de Français présents à Bergen, nous avons été entourés d’une horde de francophones bruyants et râleurs, prenant d’assaut tous les magasins du port. Après information, un bateau non identifié, en provenance de Calais venait de déverser subitement ces milliers de gens sur le pauvre port de Bergen.
C’est vraiment parce que je voulais m’acheter le pull discret que vous verrez peut-être en photo dans un prochain blog que nous avons résisté à la marée humaine et réussi à nous glisser dans la queue de la caisse.
Après avoir récupéré les bagages à l’hôtel, nous allons faire le « check in » pour embarquer sur le bateau « express côtier » (Hurtigruten) qui fait toute la côte jusqu’au nord de la Norvège.
C’est comme un aéroport, il y a un comptoir d’enregistrement où vous pouvez déposer vos bagages sur un tapis roulant. Vous passez ensuite par une salle de conférence où vous suivez une conférence de 20 mn (obligatoire) sur les alarmes, les gilets de sauvetages et l’évacuation du bateau. Bien sûr si vous ne parlez ni Norvégien, ni Anglais, ni Allemand, vous apprenez peu de choses.
Ici il n’y a pas de contrôle de sécurité, aucun vigile ne regarde vos sacs, aucun appareil ne scane votre valise et vos ciseaux a ongles.
La cabine est spacieuse et sympa. Le décor ressemble un peu à « la croisière s’amuse » mais nous n’avons pas encore vu le capitaine.
Le départ est fêté avec une coupe de champagne et nous nous éloignons de Bergen suivis par des mouettes qui « tirent des bord » dans le courant d’air créé par le bateau. J’ai essayé d’en saisir une en photo .
Une mouette ayant une vocation de vedette s’est posée sur le mat arrière du bateau ; les passagers la mitraillent, elle se rengorge en montrant son meilleur profil.
J’ai quand même mis mon réveil à 23h30 pour essayer de saisir le point bas du soleil, mais comme il y a beaucoup de nuages, le pari n’est pas gagné d’avance.
Je vous dirai demain.