Antonio el cocinero
Antonio a fait cuire les brochettes et la viande de baleine que nous avons choisi au « fish market ».
IL est toujours de bonne humeur, rigole et plaisante avec les clients et avec ses collègues.
Antonio est Mexicain. Il a longtemps été barman dans des boîtes de nuit ou disk jockey à Mexico. Il vivait la nuit et dormait le jour.
Comme le business devenait difficile, il est venu à Bergen.
Il travaille au Fish market de 9h du matin à 10h du soir, tous les jours de mai à août. Il fait cuire des poissons à la plancha toute la journée. IL n’y a pas vraiment de temps mort car les touristes mangent tout le temps avec une pointe vers 12 H et vers 18h.
Le soir, il rentre dans la chambre fournie à toute l’équipe par le patron qui a la concession de l’emplacement au market.Il s’endort et se réveille le lendemain pour repartir au boulot.
Certains clients sont sympas ; il leur parle espagnol, italien, portugais ou anglais.
Il n’est pas beaucoup allé à l’école ni chez Berlitz mais il a appris sur le tas avec ses collègues italiens, espagnols voire turcs.
En septembre, quand la bise fut venue, le market ferme ; les touristes sont partis et il retourne au Mexique ou ailleurs suivant les appels qu’il reçoit.
Une année, il est allé au Brésil, une autre en Argentine. L’an dernier, il a travaillé en Andorre et pour la première fois de sa vie, il a vu la neige.
Aujourd’hui il est à Bergen ; il ne sait pas encore ce qu’il fera en septembre.
Comme dit Antonio, c’est un saisonnier qui poursuit les saisons. Il travaille les quatre saisons de l’année. Il n’est jamais malade, il est rarement déclaré.
C’est un intermittent du spectacle de la mondialisation.